1. une première contradiction dans la quantification des rendements croissants

 

 

 

Un autre point sur lequel Attac avance tres bien c'est sur la dénonciation du développement durable en tant que caractéristique de la fausse transition énergétique. Le développement durable est une théorie de la croissance. Entre la demande sociale et la demande codicologique les politiques s'efforcent de préserver la croissance. Ils ont ainsi totalement négligé les effet des rendements croissants qui sont liés à des biens non dénombrables et dont les prix ne sont pas des intersections entre l'offre et la demande mais des forfaits. C'est ainsi que nous payons nos téléphones portables au forfait et que plus nous nous en servons plus ils sont rentables. La société moderne nous a bombardé de NTIC dont nous n'avions pas besoin et elle freine des ' fers pour nous empêcher de vivre dans une société urbaine complètement différente de la période ou on s'est partagé la terre. Les rendements croissants sont présents dans presque tous les secteurs économiques mais tous particulièrement dans ceux de l’énergie et des transports. Électricité est payée au forfait et le malheur vient de ce qu'elle est assise sur des fuels fossiles qui eux dépendent de l'offre et de la demande. L'Europe assise sur le charbon est pour la première fois vraiment confrontée à l'obligation de s'interdire cette ressource

 

 

 

  1. une autre contradiction prend naissance dans les relations de la nature et de la culture

 

 

 

Plus genéralement la thèse exprimée par Attac par la bouche de Christophe Boneuil c'est que les relations entre économie et nature sont inversée à savoir qu'on se sert de l'économie pour approprier la nature, et la couper en petits morceaux vendables alors qu'au contraire c'est l’économie qui modifie la nature en la rendant impropre à la vie humaine. Cette inversion des causes et des effets de se qui est objectif et subjectif dans la science est tres connu dans la philosophie sous l'angle du débat entre la nature et la culture. Il fait des progrès ici de 2 façons

  1. parce que les effets de l'activité économique sur la santé humaine commencent d’être mesurables

  2. parce que l'activité économique mesurée par l'empreinte écologique a fini par montrer que la dette écologique des pays pris individuellement ou de l'humanité entière dans son ensemble exigeait une décroissance qui est contrariée par la dette monétaire.

Ainsi se sont chaque jour qui avance dans le calendrier qui voient les dettes écologique et financière s'affronter et chaque jour la dette écologique prend des coups sur la figure. Bien qu'elle soit rationnellement expliquée elle n'a pas su encore prendre l'ascendant sur la dette financière.

 

 

 

 

 

On veut expliquer qu'on se heurte encore a des limites indépassables

 

  1. la force des nations sur l'internationalisme

 

 

 

Ce point est de tres loin le plus facile a exposer d'autant plus qu'il est totalement absent de ce petit ouvrage qui nous a servi de point de départ le prix de la nature. La nature a un prix parce que le capitalisme et surtout sa financiarisation sont universels. Par contre la nature n'a pas de dette. L'homme ne comptabilise pas sa dette auprès de la nature parce que cette comptabilité est nationale et que les nations malgré qu'elles soient réunies dans les Nations Unies s'opposent à son cumul. Le seul cumul en voie d'acceptation est le cumul du CO² fait pas 350.org. Après 70 ans d'existence, les Nations-Unis ont commencé a travailler en sens contraire de l’intérêt de l’humanité qui doit payer sa dette à la nature faute d'aller au suicide. Il y a des discussions bilatérales dans ce sens comme l'accord signé récemment entre la Chine et les USA et que l'Europe voudrait négocier a son tour pour sauver au moins quelque chose de la conférence de Paris. Il faut renoncer a croire à la convergence de 195 nations sur le réchauffement climatique. Ou bien on sort des Nation-Unies à temps pour créer une sorte d'Agence de l'environnement ou bien on va a la 3° guerre mondiale.*

*C'est d'ailleurs curieux que les economistes d'Attac qui n'ont que le nom d'Ivan Illich a la bouche en font un precurseur de l'ecologie alors qu'il a surtout été un pourfendeur des Nations-Unies et un pourfendeur de l'ecole

 

 

 

  1. la monnaie en tant que devise résiste à sa virtualisation

 

 

 

Ça par contre c'est très difficile à expliquer. Les gens dans leur vie quotidienne ont perdu depuis longtemps l’expérience des devises qui autorisent à changer les billets de banque contre de l'or. Tres peu d'entre nous ont les moyens d'acheter de l'or et autres valeurs (diamants œuvres d'art,…). Partout dans le monde le banditisme s’étend pour accéder aux liquidités toujours plus rares. Tandis que de l'autre coté de l’échelle sociale presque tous les revenus fixes ont l’expérience de la monnaie virtuelle puisque leurs droits sont établis en banque et consommés au fur et a mesure du mois avec de moins en moins d'argent liquide. La monnaie virtuelle a fait son entre avec les cartes bancaires et va croître beaucoup avec les téléphones mobiles. Les salariés n'ont plus que des droits de tirage. Ils n'ont plus besoin des établissements bancaires qui seraient depuis longtemps des sites sur internet si la concentration des fortunes à Chypre et dans les autres paradis fiscaux ne permettaient aux banques de financer le conservatisme L'arrivée des banques sur internet a crée un souffle d'une telle puissance qu'on se demande pourquoi aucun économiste n'a encore calculé le coût du maintien de l'usage des devises sur la virtualisation de la monnaie L'usage des devises s'exprime en terme de dette. La plus grosse dette du monde est celles des USA. Tous les amateurs d'économie savent a quel point elle coûte très cher. L'effet cumulé des dettes du monde entier dans un système qu'internet est prêt a absorber est la cause de la crise financière

 

 

Nous regrettons ainsi que le travail sur le prix de la nature ne soit pas un travail plus catégorique.

 

Bonneuil aime prendre prendre par l'ironie l'habitude qu'on a de dire que « la nature n'a pas de prix ». Or vous l'aurez compris au 21° siecle c'est devenu un adage faux et archifaux. On devrait même pouvoir s'appuyer sur l'usage de ce faux adage pour mesure l'impact des travaux d'Attac. Car un proverbe ne disparaît pas facilement de la langue parlée alors qu'il n'existe plus une seule parcelle de la nature qui n'ait pas un prix. De l'infiniment petit a l'infiniment grand en conséquence meme de la théorie de la relativité d'énormes secteurs de la nature inconnu de l'oeil humain ont ete privatisés. Meme le boson de Hicks a son prix.

Meleze