Dans mon groupe nous avions commencé à suivre votre journal au moment du sommet de Copenhague en 2009 parce que vous aviez été les seuls a publier le verbatim des débats.
Puis nous avons continué.
La quantité d’article publié en matière environnementale est en effet très impressionnante bien qu’il y ait eu un très gros passage a vide après le départ de Rusbridger. A l’époque le premier ministre était Cameron et on a cru le réchauffement climatique oublié avec des hommes politiques venant du monde des affaires et qui auraient bien aimé se débarrasser des coûts externes une bonne fois pour toutes.
-Vous dites qu’avec votre nouvelle directrice vous êtes de retour. On veut bien vous croire. On doit constater pourtant ce paradoxe que souvent l’information ne sert a rien. Les gens sont déjà informés. Ils n’écoutent que d’un oreille. Il n’y a plus guère de coins cachés dans ces affairesd’environnement.
Vous même vous avez plié devant la puissance du nucléaire car votre journal est à l’origine de la seule information qui a changé ce secteur depuis les années 1970 à savoir que le secteur militaire a entretenu le secteur civil pour lui imputer les coûts de retraitement (enfin c’est plutôt Monbiot que vous mème qui avez relâché cette info au moment ou EDF a vendu le projet de Hickley point). Or ce projet continue en dépit de l’opposition des verts. De même en France l’enfouissement des déchets nucléaires a presque provoqué une guerre civile que les journalistes se sont chargés d’atténuer. D’un coté de la Manche comme de l’autre le travail de la plupart des journalistes spécialisés en environnement est de recouvrir ces chantiers de secrets étant donné la présence des chinois et le risque de mettre au point une machine qui ressemble a celle de Flamanville.
- Dévoiler ou revoiler on se demande parfois quel est meilleur prix du journalisme.
- Dans l'abus du journalisme à parler d’écologie sans avoir rien de nouveau à se mettre sous la dent il y a aussi la tentation du fascisme. Comme l'explique si bien Victor Klemperer <le fascisme crée sonlangage et y enferme ses partisans avant de prendre le pouvoir. Comment savez vous M.Carrington que vous<span " DejaVu Sans;">transformerez vraiment votre île plutôt que de créer une idéologie qui risque de l'enfermer dans cette sorte nouvelle de fascisme?
-Le point c’est que vous ne dites pas comment les journalistes travaillent. Vous ne dites pas qu’ils ne sont pas engagés dans le combat contre le réchauffement climatique les imaginant tous à votre image alors que la plupart se contentent d’être abonnés à des quantités d’institutions, du type PNAS, agence européenne de l’environnement, Etudes de M.Stern ou de M.Jackson, ONG telles Amnesty ou Oxfam. Cette dernière organisation d’ailleurs dirigée en France par l’ancienne ministre Cecile Duflot se voit obligé de sortir des réseaux sociaux pour échapper au harcèlement de sa présidente. C’est ce qui pourrait bien arriver à l’ensemble du secteur informatif en environnement. Les forces financières et le gangstérisme que nous poursuivons sont bien capables d’avoir notre peau. Quant aux journalistes ils trouveront le moyen de retourner dans les assemblées générales d’actionnaires de BP ou de Shell quand ca deviendra trop dangereux .
- Par certains cotés les journaux comme le votre ne sont que des intermédiaires entre les décisions prises par les administrations et les entreprises et les lecteurs moins fortunés, ne payant pas leurs informateurs, et limités a leur ZAD (zone à défendre).
- Un autre excès du journalisme très bien dénoncé ici en France par M.Bayou qui a fêté le contre
anniversaire des accords de Paris après 5 ans, car la France loin de tenir ses objectifs a au contraire augmenté de 3 % le niveau de pollution du pays.
Dans ce cas en parlant de tout et de rien les journalistes noient le poisson détournent l’attention du public de ce qui est essentiel, empêchent les militants d’obtenir ce qu’ils demandent depuis 2009 : des objectifs contraignants. Les journalistes fonctionnent alors parfois comme des policiers chargés de canaliser un mouvement comme celui de l’année dernière qui a déstabilisé Mrs. Thumberg en la réduisant au silence pendant plus d’un an.
La grande Bretagne après son départ de l’EU va se voir obligé d’accepter des mesures contraignantes pour montrer l’exemple au reste du monde. Votre pays est très loin d’être capable de mesures planifiées comme les pratiquent les chinois. Je serais curieux de voir votre pays guidé par un premier ministre conservateur adopter, pour rattraper le temps perdu, des mesures obligatoires de dépollution pour le seul plaisir de priver la RPC de son leadership en matière environnementale.
Meleze
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