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Le grand article de Audrey Garric dans le monde des sciences du 11/03/2020 «Sortir

(ou pas) des laboratoires pour investir l’agora » nous invite à traiter d’un paradoxe de

plus en plus violent dans cette société qui fait que plus on est instruit moins on est prêt

à s’engager dans le combat pour préserver le climat.

 

Il y a quelques années c’était le contraire. Le panorama des dirigeants du monde de

2000 a 2010 était mal formé peu éduqué et il y avaient des raisons de penser au vue

de l’échec de Copenhague que c’était un manque de formation qui freinait la

propagation de l’écologie dans le monde.

 

De ce point de vue l’accord de Paris a changé la donne. Il a été obtenu par les gens les

plus intelligents contre les plus bêtes. Mais les gens les plus intelligents ont laissé la

porte ouvert d’un accord non obligatoire de telle sorte, ce qui fait que depuis 2015 on

voit publier les plus beaux rapports sur les perspectives de la décarbonisation, qui

s’éloignent sans arrêt.

 

Ce qu’on fait n’est pas satisfaisant. On est très loin de rattraper le retard calculé déjà

en 2009. La France, l’Europe et depuis hier la Grande Bretagne, pourtant organisatrice

e de la prochaine Conférence des parties/ COP 26 en novembre 2020, trichent sans

arrêt. Partout le buttoir est 2050 année ou, collapsologie mise a part, nous aurons

tous, commencer à griller.

 

Non seulement l’engagement des savants est indispensable, mais il est très loin d’être

satisfaisant. Mme. Garric se garde bien de nous remémorer les affaires Testard et

Pascalini deux savant français engagés . Le premier parce qu’il ne voulait pas que les

méthodes de sélection génétique s’appliquent à l’homme , et le second toujours en

matière de génétique parce qu’il remettait en cause les OGM (organisme végétaux

génétiquement modifiés) . Ils ont eu sur leur dos tous leurs confrères et ne se sont

même pas vu autorisés au statut de lanceur d’alerte.

 

 

L’horizon 2050, horizon dans lequel il n’y aura plus de foret sur la terre , est fortement

défendu par les plus formés, les plus diplômés de nos politiciens aidés en cela par les

plus roués de nos laboratoires. L’Australie, le Brésil, l’Indonésie, le Congo, etc... sont

loin de leur suffire pour achever l’œuvre de la déforestation. La Chine populaire pays

dans lequel , on ne peut accéder au pouvoir sans un diplôme universitaire de très haut

niveau, continue de brûler le charbon .

 

L’écologie est un nouveau type de fermeture dans la société ouverte ; amie ou

ennemie, ce vocabulaire utilisé par le savant autrichien Karl Popper dans son livre de

1947 « la société ouverte et ses ennemis » s’impose pour comprendre ce mouvement

de la science que ne décrit pas tout à fait complètement Mme. Garric qui pousse des

savants engagés à conduire la société civile dans la lutte contre le réchauffement

climatique alors que par ailleurs ils la retiennent au nom de la défense du principe

d’une société ouverte c’est à dire démocratique . (à ne pas confondre avec l’open

society de M.Soros qui bien qu’étant l’héritière de Popper se comporte comme une

secte).

 

Meleze