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- Catégorie : Blog
- Publié le lundi 15 décembre 2014 22:34
- Écrit par Meleze
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En guise de 3° intervention sur le sommet de Lima dans notre blog le lecteur trouvera ici une traduction libre du texte de Stern paru ce matin dans le Guardian, et suivi de nos commentaires:
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« Les gouvernements ont echappé d'un pas au chaos des discussions sur le rechauffement climatique a Lima et trouvé une voie de sortie le dimanche encore que avec quelques esquives et compromis.
Ils se sont donné douze mois pour finaliser un accord international crucial pour eviter le niveau dangereux du rechauffement climatique.
Manuel Pulgar-Vidal, le ministre de l'environnement du Perou qui a presidé avec beaucoup d'habileté plus de deux semaines de negociations tres lourdes a annoncé qu'un accord avait ete construit entre plus de 190 nations.
Les cinq pages du texte surnommés l'appel de Lima pour l'action climatique, mets en evidence la voie a suivre sur des problèmes chaudement contestés incluant la demarche par laquelle les pays peuvent mettre sur pied leurs propositions pour couper les émisions annuelles de gaz a effet de serre d'ici 2020.
Le but general reste la creation d'un accord sur le climat qui doit être achevé au prochain sommet de l'ONU a Paris en decembre 2015.
Sans une issue positive l'année prochaine a Paris il est peu vraisemblable que le monde puisse eviter une hausse genérale des températures de plus de 2 degrés celsius ce qui est reconnu comme la menace au-delà de laquelle le risque du changement climatique sera sans doute d'une largeur inacceptable.
Les pays se sont engagés d'ici le printemps 2015 à faire l'annonce de « la contribution nationale qu'ils ont l'intention d'affecter au rechauffement climatique » (en anglais INDC) incluant les cibles domestiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre et leurs plans pour accroitre leur resilience aux impacts du rechauffement climatique qui ne peuvent pas encore aujourdh'ui etre empechés.
Il y a 4 ans a Cancun au Mexique les nations avaient reconnus les dangers du réchauffement excedant deux degres celsius et plus de 100 gouvernements avaient donné leurs estimations pour réduire les emissions d'ici 2020, rendant compte pour presque 80 % de la productions annuelle de ces émissions de gaz à effet de serre.
Bien que ces coupes si elles sont effectives réduiraient le taux d'accroissement annuel des émissions globales, les cibles de Cancun n'étaient pas assez ambitieuses. Néanmoins elles furent un pas en avant significatif compte tenu du deroulement chaotique et indecis des discussions de Copenhague en 2009, qui avaient seulement produit le document qui a servi de base l'année suivante aux accords de Cancun.
La route de Lima a commencé a Durban en Afrique du sud en décembre 2012 quand les gouvernements ont decidé d'essayer de frapper a nouveau dans la direction d'un engagement international qui les obligerait eux memes a une date finale dans au plus trois ans.
Donc avec juste les 12 mois qui restent les discussions de Lima signifient qu'il y a un brouillon du texte qui doit etre soumis a la reunion de Paris/
Mais il y a encore des zones importantes de blocage sur la route du succès. Sans doute le plus grand défi est qu'il est peu vraisemblable que les gouvernements parviennent à exprimer des coupures dans le montant global des emissions qui seraient consistantes pour la collectivité et sur un chemin qui donnerait une bonne chance de rester en dessous de la limite dangereuse des 2°C.
Ainsi les pays doivent se concentrer sur l'amelioration de leurs ambitions et de leurs intentions de réductions, et les montrer de façon à ce qu'elles soient credibles en parametrant la façon dont elles seront atteintes a travers les politiques nationales et les legislation.
Et elles doivent reconnaître aussi que de telles ameliorations pourraient être insuffisantes et qu'un mecanisme doit être inclus dans le futur agrément à Paris pour que chacun s'engage à revoir et à renforcer les méthodes par lesquelles les émissions sont controlées.
Une des raisons pour lesquelles c'est si difficile est la querelle autour du concept de « responsabilité commune mais différenciée » qui signifie que la responsabilité de chacun des pays depend de l'histoire des contributions qui ont été faite a la hausse cumulative des émissions de gaz à effet de serre et aussi de sa richesse.
Les pays en voie de developpement croient que les pays riches ne portent pas sur leurs epaules un poids équitable du fardeau et devraient donner l'exemple dans les actions qu'ils prennent pour couper leurs emissions et aussi pour fournir un support financier aux nations plus pauvres.
A Cancun les nations riches avaient cédé sur le fait qu'elles fourniraient un fonds supplementaire, abondé de sources soit publiques ou privées pour aider les pays en voie de developpement, une levée de fonds entre 10 et 100 milliards par an jusqu'en 2020. Or les pays riches ont à peine tenus leurs promesses et ont largements redefinis les proportions de leurs affectations budgetaires a l'outre mer pour réussir à limiter les progres.
Bien que la création du fond vert pour le climat pour administrer les parts de ces contributions financières soit d'une valeur symbolique significative elle risque aussi de distraire l'attention du problème le plus important.
Car sur les 15 prochaines années plus de $4tn par an seront investi dans les pays soit emergents soit en developpement pour des infrastructures telles que des routes et des immeubles. C'est cette investissement qui doit être transformé. Si l'en est ainsi la croissance économique peut être forte, plus propre, moins congestionnée, plus efficace respectant la biodiversité et très attractive.
Mais si ces investissement au contraire enferment les pays dans des économies a très forts taux de carbone avec une croissance sale fortement chargée de fuel fossiles, le monde ne sera pas capable d'atteindre les cibles de la lutte contre le réchauffement climatique et d'éviter de dépasser deux degrés celsius.
Les pays en voie de développement feront a leur tour l'expérience d'un air plus pollué qui tue déjà des millions de vies chaque année et ravage les économies de bien des pays incluant la Chine et l'Allemagne tout cela etant le sommet du gaspillage des distortions, et de l'insécurité energetique.
Tandis que les pays riches devraient honorér les promesses qu'elles ont faites d'abonder les propositions financières qu'ils ont faites à Cancun il est tout aussi important qu'elle soutiennent et aident a transformer ces $4tn/an dans des infrastructure propres et durables.
Les pays riches ont aussi tant de choses à gagner à s'appliquer des transformations semblables a eux memes et a donner ainsi de puissants 'exemples au monde.
Au cours des 20 prochaines années le monde a la chance d'emprunter un meilleur chemin de croissance économique qui nous donnera une bien plus grande chance de maitriser le climat et de surmonter la pauvreté que la vieille route trop riche en carbone.
A l'issue, les pays riches ainsi que les pays en voie de developpement pourront avoir un acces equitable au developpement durable qui devrait être le but clé suivi pendant les 12 prochains mois jusqu'au sommet de Paris par chaque pays »
notes
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c'est un texte qui ne manque pas de souffle
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une vision économique dynamique
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des pays en voie de développement qui sont une chance pour le monde
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mais c'est d'un idéalisme désuet
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L'économiste spécialisé dans les taux d'actualisation n'inclu jamais dans ses calculs le braçonage illégal des forêts et la contrebande de la chair animale
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pas de réponse non plus à l'opposition entre le virtuel (qui est ce qu'on peut faire avec l'argent) et le reel (qui est ce qu'on en fait vraiment)
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ainsi le Pérou est félicité pour son action diplomatique mais pas blâmé pour l'assassinat des indiens de l'Amazonie qui se sont défendu contre le pétrole.
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Quand au déplacement de la contradiction entre riche et pauvre à Paris elle n'est pas le sujet véritable de ces négociations sur le climat qui viennent en fait de l'affaiblissement du rôle de l'ONU dans le monde causé par le veto des Russes et de la puissance des Chinois.
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la question est de savoir si le réchauffement climatique va devenir un sujet pour que les USA contiennent leurs concurrents ou bien si ils vont abandonner tout multilatéralisme se contentant des INDC.
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Bref c'est un accord mou en arrière sur le travail coopératif accompli sous le protocole de Kyoto.
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Chez Nicholas Stern comme chez tous les participants de la conférence de Lima on en est resté à l'optique économique du peak pétrolier alors que les prix du brut sont en chute libre et que les effets de cette chute sur des fuels fossiles dont on veut se débarasser n'ont pas été anticipés.